Malgré l’évolution de l’économie marocaine vers une économie"semi industrielle", l’artisanat ne continue pas moins d’occuper une place importante dans l’activité économique nationale.
Par sa diversité, sa richesse et la répartition géographique décentralisée de sa production, l’artisanat marocain constitue la principale activité de production de certaines villes et de quelques centres urbains.
L’artisanat serait une activité de petite ou de moyenne dimension destinée à produire des biens divers pour le marché. Elle recourt à l’outil et au travail manuel comme instrument principal de travail. Elle exige de l’artisan producteur la maîtrise de toutes les phases de réalisation du produit et une qualification acquise et transmise par l’apprentissage. Cette activité peut revêtir des formes diverses : des petits ateliers familiaux, des ateliers dispersés, des manufactures qui se caractérisent par la concentration de la production dans des locaux plus ou moins vastes, en vue d’un encadrement plus efficient du travail et d’une division plus poussée des tâches.
Le Maroc dispose actuellement d’un important patrimoine artisanal, maintenu vivant par ses corporations et ses associations d’artisans compétents.
Ce patrimoine qui demeure toujours vivace, riche et varié, est le résultat d’un très long cheminement historique. L’ornementation  des maisons et des objets artisanaux associe certes des éléments de l’art arabo-musulman et de l’art berbère, mais les villes restent de nos jours fortement marqués par les influences réciproques de la culture andalouse et de la vie citadine marocaine.
L’artisanat marocain fournit pour le marché une gamme de produits variés, de valeur artistique ou utilitaire tapis, poterie, céramique, maroquinerie, dinanderie, ferronnerie, vannerie, artisanat du bois, bijouterie, tissage, broderie, sculpture sur pierre, sur plâtre, zellige….
Il fournit également des services (artisanat de service).Ce type d’artisanat est apparu avec la naissance de l’économie moderne, et suit dans sa progression l’extension et la diversification de la sphère d’activité industrielle. Il s’agit d’unités de production qui sont assimilées à l’artisanat, et qui sont appelées à connaître à l’avenir une certaine expansion économique. La sphère d’activité de ces métiers nouveaux, embrasse des domaines divers.
Selon certaines estimations, quelques 500.000 entreprises artisanales encadrent l’ensemble de ces activités, et contribuent à concurrence  de  20 % environ du PIB.
Il en découle que l’ artisanat se distingue du secteur "informel", du secteur non structuré, et encore plus du secteur parasitaire, par sa force économique et les particularités spécifiques des biens et services qu’il produit.

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